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MONETOIS TOUT DE MÊME

Pour éviter toutes polémiques face au sujet encore présent dans les mémoires, certaines parties des documents sont cachées, malgré que certains documents proviennent d'extraits de journaux.
Dés la fin du conflit 39-48 dans plusieurs villes libérées, les nouvelles autorités ont fait le nettoyage de certains documents plutôt gênants pour elles-mêmes, dans des communes les années 1940-41 ont totalement disparues: il ne reste que des documents purement administratifs de la vie courante, les registres des conseils municipaux sont portés manquants ainsi que certains dossiers dépendants des services de police et de gendarmerie. Toutes ces pièces absentes ne facilitent pas la recherche de la vérité. Dans certains cas, après 70 ans des dossiers sont retrouvés y compris dans des brocantes ou sur internet, de plus des personnes se décident à parler et à évoquer cette période où ils ont été mêlés à des événements dramatiques. Certaines personnes détiennent encore des documents utiles à cette vérité et peut-être avec le temps se décideront-elles à les transmettre ? Grâce à certaines bonnes volontés, des vérités apparaissent, bien que gênantes pour certains, mais c'est cela aussi l'histoire.
Il vaut mieux une vérité qui dérange qu'un mensonge qui arrange.
Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c'est la vérité (Talleryand).

René Louis LALOIRE inspecteur de l'O.P.A (office de placement allemand).

Monetay sur Allier

René Louis LALOIRE est né le 26 avril 1915, au lieu-dit le Ballard, domicile de Jacques JUTIER son grand-père. Il était le fils d'Alphonse LALOIRE et de Marie JUTIER, domestiques, domiciliés au Bois Brûlé. Puis ces parents ont tenu un hôtel à Monétay, anciennement la maison DUMAZET. Il s'est marié à MERCY le 29 décembre 1934 avec Marguerite JARDIN. Il était avant-guerre cultivateur, puis vint s'établir à CLERMONT, rue Foncillon où il exerça la profession de monteur électricien.
Réformé pendant la guerre, il adhéra au S.O.L (Service d'Ordre Légionnaire, organisation militaire de choc du régime de Vichy, pendant la Seconde Guerre mondiale en 1942). Puis bien entendu , il devint milicien. En mars 43, il fut requis par les Allemands pour travailler à AULNAT. Il se rendait à son travail le moins souvent possible, et fut donc arrêté par la gendarmerie et emmené à l'O.P.A. où il fut contraint de signer un engagement pour l'Allemagne.

Pour se resituer dans le contexte, il savoir qu'au début de l'année 1944, les Allemands et leurs auxiliaires français ont renforcer leur position et perfectionner leur organisation.
Ils ont continué leur traque des opposants de tous les bords jusqu'aux derniers jours de leur séjour en Auvergne, les documents et les déclarations des accusés eux-mêmes montrent, qu'au cours des trois derniers mois de l'occupation, la montée en puissance des agents de l'OPA (Office de placement allemand) dans les opérations de répression.
L'OPA était chargé de recruter de la main-d'oeuvre pour les usines allemandes et c'est ce qu'il fit pendant des mois. Mais en ce qui concerne le bureau de recrutement de Clermont-Ferrand, au personnel mixte (directeurs allemands, personnel en partie français), il dévia complètement de sa mission initiale, ce qui se comprend car, en 1944, il n'y avait plus personne à recruter. le service clermontois de l'OPA devint alors une annexe active de l'antenne SIPO-SD de Clermont-Ferrand (la police de sûreté (die Sicherheitspolizei ou SIPO) et le service de sécurité (der Sicherheitsdienst ou SD)). Il recruta de nombreux Français, tous peu recommandables, voire de véritables truands, qui devinrent, du jour au lendemain, des pseudo-policiers. Ces hommes de main, devenus tout puissants et armés, se livrèrent dans l'agglomération clermontoise à tous les excès : arrestations désordonnées, pillages, chantages odieux (juin, juillet, mi-août).
Ces bureaux étaient situés, 16, place Delille à Clermont-Ferrand. Dans l'immeuble au numéro 20, se trouvait la prison où les détenus étaient incarcérés aux deuxième et troisième étages. Tout individu pouvait y contracter un engagement, même si l'O.P.A. était composé en grande majorité de membres de la Milice ou du parti populaire français. Les volontaires devaient suivre un stage à Paris au cours duquel, ils apprenaient le maniement des armes, la manière de perquisitionner, d'opérer une rafle etc.. A la fin du stage, le futur inspecteur regagnait son office de placement allemand où il recevait une carte signée par le Kommandeur der Sicherheitspolizei und des Sicherheitsdienst de sa région l'accréditant dans son travail auprès des autorités allemandes et françaises.
Les inspecteurs de l'OPA armés de pistolets automatiques type "Herstal" opèraient en civil, ils traquaient les réfractaires au STO, les résistants, les Juifs et les communistes. Au cours de leurs opérations, ils s'accaparaient bijoux et objets de valeur.

René Louis LALOIRE débrouillard, il se fit affecter sur place, comme chauffeur de l'Office de Placement Allemand, puis il glissa rapidement sur la pente dangereuse, et devint inspecteur.
Il participa à plusieurs arrestations, il était très actif, ignorant tout sentiment, allant même parfois jusqu'à empêcher les parents d'embrasser le fils qu'il emmenait. D'avril à juillet 1944, il procéda à 16 arrestations. Certaines s'accompagnaient de pillage, comme chez Messieurs Fargeix, Augat, Lévy, chez le docteur Franck. dans certaines affaires LALOIRE se faisait passer pour maquisard afin d'opérer plus facilement à ces arrestations.
Il fut arrêté chez ses parents, et le 4 janvier 1945, il passa à la Cour de justice où 26 témoins étaient convoqués. Quinze seulement se présentèrent: ils étaient pour la plupart des gens qui furent arrêtés, ou des gens dont les proches ont été déportés par sa faute. Pour ce joli travail, LALOIRE arrivait à toucher un fixe de 3 000 francs.
Le réquisitoire de Monsieur le commissaire du gouvernement Kastner fut implacable:" Les témoins l'ont démontré, LALOIRE est un individu dangereux et il doit payer du châtiment suprême."
Maître FOURNET, fit consciencieusement, son difficile devoir de défenseur, mais il n'empêchera pas que, aux quatorzes questions, le jury réponde oui, et que LALOIRE s'endenta condamner à mort. Il fut fusillé 5 janvier 1945 à la Fontaine du Berger, au pied du Puy de Dôme.

Source:
Extrait du journal LA NATION du Front National de Libération du vendredi 5 Janvier 1945.
Extrait du Comité Départemental de la Libération du vendredi 5 Janvier 1945.
www.onac-vg.fr/files/uploads/les-resistants_onac-0912.pdf



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